Histoire

Groupe 1248

L’histoire de Sinnamary 

Des vestiges archéologiques découverts dans le cadre du sauvetage programmé de Petit- Saut ont fourni de nombreuses informations sur le passé de Sinnamary et attestent surtout de la présence d’amérindiens Galibis, avant l’arrivée des premiers colons, en 1624.

Parmi ces colons, se trouvait la femme de D’AUBIGNÉ qui mit au monde celle qui devait plus tard devenir l’épouse secrète de Louis XIV : Madame de Maintenon.

Dès 1664, les Hollandais s’installent à Sinnamary, après avoir investi la Guyane en 1656, et construisent des canaux et des tranchées pour rendre les terres plus salubres et donc plus fertiles. En 1763, la Guyane étant redevenue Française, une soixantaine de familles de colons alsaciens, lorrains, rescapées de la désastreuse expédition de Kourou, s’installent à leur tour à Sinnamary. On s’accorde à dire que certains noms des grandes familles de Sinnamary (HORTH, CLET, BENTH) y auraient leur origine.

La Révolution Française marque fâcheusement l’histoire de la Guyane. Pour la première fois, le spectre du bagne fait son apparition à Sinnamary, suite à la déportation des martyrs de la Révolution.

Ils débarquent à Cayenne le 12 novembre 1797, après environ deux mois de navigation, et sont transférés le 26 novembre 1797 à Sinnamary, « un des lieux les plus malsains de la colonie », selon BARBÉ-MARBOIS, l’un d’entre eux.

Après la seconde abolition de l’esclavage du 10 juin 1848, l’histoire de la commune est marquée par la découverte de l’or dans le Haut Sinnamary.

Des populations massives en provenance des Antilles françaises, des Antilles anglaises, de la Guyane et d’autres pays participent alors à cette ruée vers l’or, ce qui donne un important coup de pouce à l’économie locale. C’est l’âge d’or de Sinnamary.

En 1955, Sinnamary voit arriver sur son territoire, 150 indonésiens pour développer la culture du riz.

Dix années plus tard, la commune accueille progressivement les habitants de Renner et Malmanoury, qui ont été expropriés suite à l’installation du Centre Spatial Guyanais.

Les récits de vie témoignent d’une époque où nos aïeux n’ont pas eu la « facilité », ni ceux qui ont foulé notre sol malgré́ eux. « Tan lontan », où les habitants vivaient au « chal déviré́», l’électricité́ ne faisait pas encore lumière. Moun Sinnamary, Renner, l’Anse, moun Malmanoury et moun Rot bo (pour désigner ceux de Kourou) marchaient pieds nus.

La vie des enfants était rythmée par l’école, ou encore le travail à l’abattis pour prêter main forte aux parents.

La commune a toujours été réputée pour l’élevage des bêtes à cornes, comme nous le rappelle la devise : Dieu nous donne bœufs, faisons-lui cornes.

 

À qui devons-nous le nom de nos rues ?

 

Découvrez qui étaient les personnages qui ont donné leur nom aux rues de Sinnamary.

 

Rue Barbé MARBOIS

Barbé Marbois était un déporté exilé à Sinnamary par le Directoire en 1797. Aidé de Pichegru, ancien Général Français, il a lui-même effectué le tracé de cette rue.

 

Rue Maryse BASTIÉ

Maryse BASTIÉ est née à Limoges en 1898 et détenait à elle seule 10 records internationaux de durée et de distance. Elle décède dans un accident d’avion en 1952.

 

Rue  du Calvaire (nouvelle avenue Elie CASTOR)

Le calvaire, c’est la traduction de l’hébreu GOLGOTHA, qui était une colline où fut plantée la Croix du Christ. A Sinnamary, la RN1 formait une pente sur laquelle se trouvait plantée une grande croix de bois, qui était un lieu de ralliement lors des pélerinages du mois de septembre. Il est à noter que cette croix était érigée en plein milieu de la rue.

 

Rue de Cluny

Elle a été baptisée ainsi en souvenir de l’ordre des religieuses de Saint-Joseph de Cluny dont la Mère Javouhey de Mana était la fondatrice. C’est donc en reconnaissance au travail réalisé en Guyane et notamment dans la lutte contre la lèpre, que cette rue porte  leur nom.

 

Rue Léon Mine

Léon MINE, grand-père de Monsieur Serge ADELSON, ancien Maire de Macouria et Conseiller Régional, était un commerçant actif dans la commune. Il dirigeait avec des associés une distillerie et produisait de l’essence de bois de rose.

 

Avenue Constantin VERDEROSA (anciennement rue de l’Alma)

Constantin VERDEROSA était issu d’une famille d’origine italienne. Il fut instituteur, puis directeur d’école, avant d’être le premier à rallier Sinnamary à Iracoubo avec un taxi de la Marne.

 

Rue Bonose VERNET

Bonose VERNET était l’un des premiers maires de Sinnamary.C’est lui qui a eu le mandat le plus long de cette commune, puisqu’il a duré 33 ans. Ce modeste agriculteur-cultivateur mettait un point d’honneur à ce que Sinnamary soit la plus belle commune de Guyane.

 

Rue Léonel DREAN

Anciennement rue du Repos, elle fut rebaptisée le 25 juin 1968 rue Léonel DREAN. Ce dernier était un fils de Sinnamary, tombé au champ d’honneur durant la seconde guerre mondiale.

 

Rue LOUVRIER SAINT MARY

Né à Cayenne le 8 mai 1875, Emile LOUVRIER SAINT MARY était mécanicien et l’un des premiers à relier Sinnamary à Kourou en automobile. Il possédait à Malmanoury, deux petites unités de production d’essence de bois de rose. Sa femme, Mme DESORMEAU était une sinnamarienne. Il s’est éteint le 18 mai 1929, à l’âge de 54 ans.

 

Rue Hippolyte LETARD

Anciennement rue PELISSIER, elle fut rebaptisée le 25 juin 1968. Hippolyte LETARD est né à Sinnamary le 8 décembre 1922. Agriculteur à ses heures perdues, il travaillait comme frigoriste à Cayenne entre 1943 et 1944. Il part défendre la « mère patrie » avec le 1er contingent guyanais. Le 26 janvier 1945, un éclat d’obus le blesse à la tête, à Aubernay en Alsace, où il trouve la mort. Ce n’est que le 17 mars 1950, que la Guyane reçoit sa dépouille, ainsi que celle de M. JOIGNY, un autre guyanais mort au champ d’honneur.

 

Si vous possédez des informations historiques sur les noms des rues de Sinnamary, n’hésitez pas à nous les transmettre, en contactant le service communication de la ville.

TABLE DES MATIÈRES

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