L’identité Sinnamarienne

Groupe 1248

L’identité sinnamarienne (blason)

La définition de SINNAMARY est « Nihil Sine Maria », ce qui veut dire « rien sans Marie ». Elle nous montre à quel point était pieuse la population du bourg.

Pour en savoir plus sur l’identité sinnamarienne, on peut observer son blason :

 

"Survole le blason pour en savoir plus"

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La déesse Fortune souffle l’or dans les placers, parmi les plus riches de la colonie (Saint-Elie, Courriège, Adieu Vat…), situés dans les collines du Haut Sinnamary. Elle symbolise entre autres la très remarquable ventilation de la commune.

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On aperçoit deux mains symbolisant celles des déportés du 18 fructidor de l’an VI révolutionnaire (4 septembre 1797). L’un d’entre eux a d’ailleurs donné son nom à une rue de la commune : Barbé Marbois. Une hache de guerre française au centre nous rappelle certainement que Sinnamary a été le lieu de la première tentative de colonisation française en Guyane.

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On observe un bœuf paissant sur un monticule des savanes sèches. Sinnamary a toujours été un lieu réputé pour l’élevage des bêtes à cornes. La devise nous le rappelle : Dieu m’a donné bœuf, fais-lui cornes.

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Dans la pointe de l’écu, la rivière de Sinnamary, profondément ancrée dans l’histoire de la commune et vecteur de son développement, symbolise la vie, la fertilité et la prospérité.

 

L’histoire de Sinnamary 

Des vestiges archéologiques découverts dans le cadre du sauvetage programmé de Petit- Saut ont fourni de nombreuses informations sur le passé de Sinnamary et attestent surtout de la présence d’amérindiens Galibis, avant l’arrivée des premiers colons, en 1624.

Parmi ces colons, se trouvait la femme de D’AUBIGNÉ qui mit au monde celle qui devait plus tard devenir l’épouse secrète de Louis XIV : Madame de Maintenon.

Dès 1664, les Hollandais s’installent à Sinnamary, après avoir investi la Guyane en 1656, et construisent des canaux et des tranchées pour rendre les terres plus salubres et donc plus fertiles. En 1763, la Guyane étant redevenue Française, une soixantaine de familles de colons alsaciens, lorrains, rescapées de la désastreuse expédition de Kourou, s’installent à leur tour à Sinnamary. On s’accorde à dire que certains noms des grandes familles de Sinnamary (HORTH, CLET, BENTH) y auraient leur origine.

La Révolution Française marque fâcheusement l’histoire de la Guyane. Pour la première fois, le spectre du bagne fait son apparition à Sinnamary, suite à la déportation des martyrs de la Révolution.

Ils débarquent à Cayenne le 12 novembre 1797, après environ deux mois de navigation, et sont transférés le 26 novembre 1797 à Sinnamary, « un des lieux les plus malsains de la colonie », selon BARBÉ-MARBOIS, l’un d’entre eux.

Après la seconde abolition de l’esclavage du 10 juin 1848, l’histoire de la commune est marquée par la découverte de l’or dans le Haut Sinnamary.

Des populations massives en provenance des Antilles françaises, des Antilles anglaises, de la Guyane et d’autres pays participent alors à cette ruée vers l’or, ce qui donne un important coup de pouce à l’économie locale. C’est l’âge d’or de Sinnamary. 

En 1955, Sinnamary voit arriver sur son territoire, 150 indonésiens pour développer la culture du riz.

Dix années plus tard, la commune accueille progressivement les habitants de Renner et Malmanoury, qui ont été expropriés suite à l’installation du Centre Spatial Guyanais.

Les récits de vie témoignent d’une époque où nos aïeux n’ont pas eu la « facilité », ni ceux qui ont foulé notre sol malgré́ eux. « Tan lontan », où les habitants vivaient au « chal déviré́», l’électricité́ ne faisait pas encore lumière. Moun Sinnamary, Renner, l’Anse, moun Malmanoury et moun Rot bo (pour désigner ceux de Kourou) marchaient pieds nus. 

La vie des enfants était rythmée par l’école, ou encore le travail à l’abattis pour prêter main forte aux parents.

La commune a toujours été réputée pour l’élevage des bêtes à cornes, comme nous le rappelle la devise : Dieu nous donne bœufs, faisons-lui cornes.

 

Pont de Madame de Maintenon

Le pont de Madame de Maintenon est un pont routier en 1×1 voie, traversant le fleuve Sinnamary depuis l’ancien tracé de la RN1. 

Sa construction en 1956 a permis de relier Cayenne à Saint-Laurent du Maroni, en passant par le bourg de Sinnamary, car auparavant, la traversée se faisait en canot. Après la construction du nouveau pont et de la déviation de la RN1 qui contourne le bourg, son usage de fait est devenu beaucoup moins dense.

En 2015, le pont de 140 mètres de long est fermé à la circulation, en raison de son état de vétusté. De longs travaux de réhabilitation sont menés, en vue d’une réouverture en 2022.

Plus d’histoire

Roland VERDEROSA, ancien maire de Sinnamary et conseiller général, est à l’origine du projet. L’histoire dit que le pont porte le nom de la fille de D’Aubigné, qui a vécu ses premières années d’enfance à Sinnamary, avant de devenir l’épouse secrète de Louis XIV.

L’Eglise Notre Dame de Sinnamary

L’église de Sinnamary est considérée à juste titre comme un chef d’œuvre architectural. 

 

Située à l’entrée de Sinnamary et accoudée à l’hôtel de ville, l’église a été dessinée et réalisée par le Révérend Père Leroy, vigoureusement aidé par les fidèles, en 1928. La première église paroissiale du bourg de Sinnamary datait de 1792.


Les roches qui ont servi de matériaux ont été extraites au lieu-dit Mounstin et acheminées par pirogues et canots jusqu’au bourg.


Le 8 septembre 1937, l’église est bénie par Monseigneur Bourtay. Elle réunit au mois de septembre, de nombreux fidèles venant de toutes les communes de Guyane.

TABLE DES MATIÈRES

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